Chapitre I
Dehors, on entendait la pluie, et les ruissellements de celle-ci entre les pierres de la citadelle. Le vent soufflait, le soleil tentait en vain de passer les nuages, épais, noirs. C'était une triste journée, monotone, plate, comme toutes les autres depuis des années. Psycho, seigneur de quelques contrées, notamment la plaine Folia et le sommet Preduntia, s'ennuyait dans son château. Il s'attaquait vilement de temps à autres à de faibles seigneurs, pillait, et avait amassé ainsi des sommes astronomiques. Mais contrairement à la coutume, il n'en faisait rien, si ce n'est jouer avec.
Soudain, Psycho entendit un pas rapide, en sa direction. Un garde ouvre la porte :
- "Votre altesse, un messager de Libertus attend derrière les douves, il dit vouloir vous parler".
- "Faites le donc entrer."
Libertus était une alliance de Seigneurs vils, se disant au dessus des lois, et ne respectant rien. Psycho avait choisi de les rejoindre, afin de pimenter au mieux son interminable séjour qu'est la vie. Blasé de tout, il avait choisi l'obscurité plutôt que les murs clairs des Saints, la paix ne l'intéressait pas. Le messager, mouillé jusqu'au slip, entra essoufflé :
- "Salutation seigneur Psycho. Bca m'envoie en urgence, c'est la débandade sur Inutopia. Nous avons besoin de vous."
- "Que ce passe-t-il ?"
- "Nos chers Seigneurs Affranchis sont allés festoyer à la taverne Forol, près de la place publique Vendredi soir. Mais il y a eu des histoires. Des trolls et des Black-Knights étaient présent, et une violente querelle a éclaté. Vous connaissez vos alliés, ils n'ont pas pu s'empêcher de prendre les armes et de défier une fois de plus l'autorité suprême d'Inutopia. Ils vivent pour ça, après tout... Ce sont des A. Ils organisent un conseil dans deux jours."
- "Merci, vous pouvez disposer... Transmettez aux Affranchis que je prendrai la route pour le conseil demain à l'aube."
Le soir tombait, la pluie avait cessé. Un vent chaud avait pris sa place. Pour réfléchir à la situation, Psycho décida d'aller faire un tour dans les tavernes de son royaume. C'est alors qu'il entendit comme le sujet des A était à toutes les discussions. Les rumeurs grandissaient, les débats mouvementés par l'alcool ne cessèrent de toute la soirée. A ce que l'on disait, il y avait du vrai dans les deux camps.
Le lendemain, avant le levé du soleil, Psycho fit préparer la majorité de son armée. A l'aube, ils partirent pour une douzaine d'heures de marche. Ils arrivèrent sans mal à leur destination. Ils se trouvaient au pied d'une énorme citadelle, aussi imposante qu'une montagne, sombre, délabrée, impressionnante. Un bruit de craquement se fit entendre, et doucement le pont levis fut baissé, sous le regard des léviathans occupant les douves.
- "Seigneur Psycho, nous vous attendions, prenez place dans vos quartiers, un banquet est prévu ce soir. Dites à vos hommes de se reposer, nous ne savons pas ce qui nous attend demain lors du conseil".
- "Merci".
Le soir, musiciens, bouffons, femmes, le banquet était immense, des viandes grasses et copieuses, des salades de diverses provinces, des spécialités des pays de chacun des Affranchis. Presque tous étaient présents, et on entendait malgré le bruit des festivités, les voix imposantes des A, se querellant en signe d'affection. Comme à leur habitude, Perenoel et Guernica martyrisaient Battle, qui faisait mine de ne pas être touché, Bca faisait des avances à Siana sous le regard protecteur d'Edogas, et Siana quant à elle racontait ses récits hyperboliques. Pent lui ne cessait de tripoter les jeunes filles mais non sans se priver de Bca. La soirée dura, et les Seigneurs finirent par rejoindre leurs suites, saouls.
Le lendemain, une fois la matinée bien entamée et tous les Affranchis présents et remis, le conseil pu débuter. Il s'agissait ici d'un problème d'une grande importance, et le sérieux n'avait jamais été aussi apprécié. La discussion fut mouvementée, et une seule solution s'offrait finalement à eux : La guerre.
Personne n'avait jamais osé affronter les Black-Knights, soutenus par leurs puissants et fidèles trolls. Il semblait que c'était de la folie d'agir ainsi, mais le danger et le défi attiraient les A. Ils allaient montrer à Inutopia leur puissance, et leur nom allait faire le tour des royaumes.
Deux jours passèrent, et les préparations furent terminées. Les Affranchis commencèrent à piller et brûler les villages du pouvoir, leurs armées violaient les femmes et capturaient les enfants pour l'esclavage. Le sang coulait sur Inutopia. Très vite, les Black-Knights furent avertis et ils prirent des décisions dans l'urgence. Ils envoyèrent des messagers aux A, avec pour message : "Vils et piètres seigneurs que vous faites. Vous vous croyez au dessus de tout ? La loi s'appliquera à vous comme aux autres, et vous paierez pour votre manque d'allégeance. Nous acceptons votre guerre de façon loyale, venez avec vos armées, nous vous attendons..."
Les Affranchis se réunirent tous en direction du royaume Suprême. Il s'agissait d'une citée gigantesque, aux murs blancs, dégageant une lueur apaisante. Mais les A ne l'étaient pas pour autant. Il firent à présent face à ce royaume, où tous les trolls avaient été réunis. La guerre s'annonçait sanglante.
Trois jours passèrent, sans une flèche ni un messager. Mais cela ne dura pas. Les Affranchis lancèrent l’assaut le quatrième matin. Infanteries, cavaleries, toutes sortes de technologies de siège et de créatures s'élancèrent vers la cité blanche. Les sorciers commençaient déjà à lancer des sorts de protection et d'amnésie. La guerre venait de commencer... Les trolls envoyèrent à la rencontre des A leurs troupes. Cela se passerait aux pieds de la citadelle féerique des Black-Knights. Les Affranchis, habitués au combat, sans scrupules et féroces, ne mirent pas longtemps à terrasser leurs adversaires. Ils allaient maintenant s'attaquer directement aux Black-Knights.
Soudain, au sommet de la cité, on vit trois silhouettes. Les grands Admins étaient sortis, ils allaient intervenir. Ils incantèrent des textes oubliés, pendant que les Affranchis se heurtaient aux gigantesques murs, qui pourtant commençaient à céder. C'est alors que le vent se leva, les nuages envahirent le ciel et le tonnerre gronda. Le vent soulevait tout autour du royaume une épaisse poussière, tous se retrouvaient piégés, face à un sort d'une puissance encore inconnue. La foudre décima à plusieurs reprises les armées des A, les vents violents les soulevaient et les laissaient retomber. En quelques minutes, il ne restait plus que les seigneurs Affranchis. C'est alors qu'Admin prit la parole :
- "Vous avez défié une force qui vous est supérieure et incontestable. Vous serez punis pour cela".
Une lumière éblouissante s'abattue sur les A, qui se virent transportés dans leurs royaumes respectifs. Les déclencheurs de la querelle initiale se virent enfermés dans des geôles pour un temps indéterminé, d'autres perdirent la voix, et certains eurent comme punition de faire parti d'une Alliance devenue muette. Mais pour combien de temps ... ?
Sujet: Les Affranchis vs Les Admins 
Ven 13 Jan - 20:24
Que son style te plaise est une chose, que le récit soit linéaire en est une autre. L'aspect par trop linéaire saute aux yeux et nuit à la narration, c'est dommage. car le style, par ailleurs de qualité, y aurait incontestablement gagné.
), mais aussi de la petite vertu 
